Un complexe architectural exceptionnel, comprenant deux états de construction successifs, a été découvert au Niveau 9 du site, daté entre 4600 et 4400 av. J.-C. (LC1).

Un bâtiment monumental

Le plan qui se dessine n’a aucun parallèle connu. La restitution propose un bâtiment de 16 m × 16 m, soit quelque 250 m2. À l’est, la pièce principale de l’édifice est un grand hall contenant un large foyer rectangulaire. À l’ouest, deux groupes de pièces encadrent un autre hall rectangulaire, plus petit. Le réseau de circulation est en partie connu, par des ouvertures, pourvues de crapaudines. Un fossé, tapissé de tessons, entourait l’édifice et protégeait ses façades du ravinement des eaux de pluie. Lors du deuxième état du bâtiment, tout l’ensemble nord-ouest est modifié. Le petit hall ouest est remplacé par un escalier et le réseau de circulation est modifié dans l’ensemble du bâtiment.

Next slide
Previous slide

Niveau 9B (c. 4600 av. J.-C) : L’état d’origine du bâtiment. Vue depuis l'Est.

Niveau 9B (c. 4600 av. J.-C) : L’état d’origine du bâtiment. Vue depuis l'Ouest.

Niveau 9A2 (c. 4500 av. J.-C.) : Transformation de toute la partie ouest, avec l’ajout d’un étage. Vue depuis l'Est.

Niveau 9A2 (c. 4500 av. J.-C.) : Transformation de toute la partie ouest, avec l’ajout d’un étage. Vue depuis l'Ouest.

Niveau 9A1 (c. 4450 av. J.-C.) : Ajout de vestibules à l’est de la grande salle. Vue depuis l'Est.

Niveau 9A1 (c. 4450 av. J.-C.) : Ajout de vestibules à l’est de la grande salle. Vue depuis l'Ouest.

Niveau 8B (c. 4400 av. J.-C.) : Après l’abandon du Grand Bâtiment, installation dans ses ruines d’un atelier de potiers. Vue depuis l'Est.

Niveau 8B (c. 4400 av. J.-C.) : Après l’abandon du Grand Bâtiment, installation dans ses ruines d’un atelier de potiers. Vue depuis l'Ouest.

Un bâtiment public

Il s’agit d’un bâtiment exceptionnel, par sa taille, son plan, le module de certaines de ses pièces, le décor de certaines façades et l’aménagement particulier de certains sols extérieurs, recouverts de tessons. Le définir comme un lieu de culte semble difficile, même si de gros ossements ont été introduits volontairement dans la maçonnerie (peut-être pour quelque raison prophylactique). L'édifice abritait certainement la résidence privée du chef de la communauté. Mais il s’agissait surtout d’un bâtiment public, d’une salle de réunion, peut-être comparable aux mudhif dont de nombreux villages syriens étaient pourvus et dont quelques exemplaires subsistent encore dans la région.