La Caune de l’Arago livre des restes humains depuis les toutes premières campagnes de fouilles. Ils proviennent de multiples niveaux d’occupations jalonnant le Pléistocène moyen.

Des découvertes récurrentes depuis 50 ans

La molaire de lait nommée Arago 1 (A1) fût découvert en 1964, la même année que les premiers restes de crânes (A3 et A4). Les mandibules A2 (1969) et A13 (1970) ainsi que le crâne A21 (1971), trouvés moins de 10 ans après l’ouverture de la fouille, font toujours partie des pièces maîtresses de cette collection qui comporte actuellement 151 restes humains. Cette collection n’a cessé de s’enrichir presque chaque année en quantité et en variété d’os exhumés (crânes, mandibules, dents, vertèbres, humérus, pelvis, fémur, tibia, fibula…), appartenant à des enfants et des adultes, hommes et femmes. En 2013, cette collection paléoanthropologique a été complétée par 15 nouveaux restes humains tous identifiés sur un demi mètre carré sur un sol datant de 450 000 ans, un record depuis le début des fouilles, commencées 50 ans plus tôt. Le dernier reste humain (A151) a été exhumé en 2018.

Des vestiges humains couvrant 300 000 ans de préhistoire

L’ensemble de ces restes humains est mélangé aux restes de repas et à l’outillage des Hommes préhistoriques. Aucune place particulière ne semble leur être dédiée et aucun corps, ou partie de corps, n’a été retrouvé en connexion anatomique. Ainsi, rares sont les restes humains qui peuvent être associés directement à un même individu. Toutefois, en appliquant les méthodes classiques de l’archéozoologie, on dénombre la présence d’un minimum de 20 individus conservés par au moins un os ou une dent. Ils sont répartis sur 16 niveaux stratigraphiques datés entre 580 000 ans et 300 000 ans.