L’idée d’un recueil des inscriptions de Gaule naît en France en 1835. Après plusieurs essais avortés et divers changements de ministères, le projet, confiée à Léon Renier en 1849, prend un véritable essor en 1854 lorsqu’est annoncé l’entreprise de l’Académie de Berlin d’un Corpus Inscriptionum Latinarum. L’ensemble du travail est divisé entre Léon Renier pour les inscriptions gallo-romaines païennes, Ferdinand de Guilhermy pour la partie médiévale et Edmond Le Blant (1818-1897) pour les inscriptions chrétiennes. L’objectif est d’aboutir à la publication d’un recueil, en premier lieu des inscriptions de Gaule Narbonnaise puis du reste de la Gaule. En 1866, une convention est signée prévoyant la collaboration de Renier au projet allemand. La détérioration des relations diplomatiques et la guerre de 1870 mettent un terme à cet accord. Malgré une relance du projet dans les années 1870 et devant l’avancement du corpus allemand, le recueil des inscriptions païennes par Renier ne sera jamais publié. Les recueils des inscriptions chrétiennes et médiévales seront, eux, publiés.