Au fond d’une niche naturelle, un cheval tête retournée s’inscrit dans un espace naturel. L’artiste s’est adapté à la morphologie de la paroi pour réaliser cette figure, ce qui a pu contraindre le choix de la position retournée de sa tête. Le dégagement profond du museau de ce cheval crée un arrière-plan qui accentue l’effet de perspective témoignant de la limite entre deux états de conservation selon que la surface était protégée ou non par le remplissage des sédiments.

Ce bison couché présente un état de surface très érodé. Situé au-dessus du niveau de remplissage des sédiments, il n’a pas pu être protégé de l’érosion pendant 15 000 ans. Inscrit dans une petite niche, l’auteur a utilisé la forme naturelle de la paroi pour appuyer le contour de l’avant-train. Les pattes antérieures sont repliées sur une arête horizontale naturelle. Malgré son état de surface détérioré, des détails comme la corne, ou la narine restent visibles avec un éclairage rasant.

Ce cheval inclinant la tête possède deux paires de pattes avant suggérant la superposition probable de deux figures ou bien la volonté de figurer l'animal en mouvement. En effet, avec l'éclairage mouvant obtenu avec une lampe à graisse comme celles retrouvées dans les fouilles, les pattes vant s'animent créant un efet de galop. Des détails anatomiques sont également visibles, comme la narine épatée et les dents. Ces détails associés au mouvement de la figure lui donnent une vitalité. Comme pour le cheval à la tête retrounée, le volume de cet animal a été obtenu en utilisant la forme naturelle de la paroi.