4ème Roc-aux-Sorciers

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Les vestiges archéologiques
A

Les niveaux supérieurs qui contiennent peu de matériel évoquent plutôt des haltes de chasseurs. Les ointes de sagaies en bois de renne portent un décor géométrique sur les bords latéraux. Seule une gravure sur un éclat cortical évoque une continuité culturelle avec les occupants précédents. Pour le temps des artistes, les outils et les armes en silex comme en matière dure animale (bois de rennes, os, ivoire) sont nombreux. Les nombreux artefacts attestent d’une fabrication sur place. La faune a livré pour l’essentiel du cheval et du renne, mais aussi de l’antilope saïga, du bison, du cerf et du bouquetin. Plusieurs structures au pied de l’abri ou des aménagements de surface (dallage).

535,868
Femme de trois quarts
B

Cette femme représentée de trois quarts est la plus complète avec un contour de dos, des hanches et des cuisses bien visibles. Tête, bras, mains et pieds ne sont pas figurés. Ses jambes sont représentées sur deux plans successifs, convention graphique pour restituer la perspective. Un léger fléchissement des genoux au niveau d’un ressaut de rocher donne un mouvement élégant à la silhouette. Le ventre est rond et le nombril marqué. Une ligne de gravure profonde relie le nombril au pubis. Elle figure probablement l’arrondi du ventre et la marque de pigmentation qu’on observe chez certaine sfemmes enceintes.

891,384
Panneau des femmes
C

Des ruptures naturelles le long de la paroi du fond de l’abri mettent en saillie ce panneau qui associe sur un registre horizontal trois figures féminines. Avec l’une d’elle s’imbriquent deux bisons sur un registre vertical. Ces femmes représentées quasiment grandeur nature sont unique dans l’art paléothique. Le sculpteur (ou la sculptrice) a traduit avec beaucoup de réalisme différents états du corps féminin dont certains traduisent la maternité. Ces représentations soulignent ainsi l’importance de la femme au sein des sociétés magdaléniennes.

1005,837
Femme de face
D

La femme centrale de ce triptyque a été réalisé de face. Les bras manquent également tout comme le visage. Les jambes sont malheureusement fracturées (les fragments ont été retrouvées lors des fouilles). De face, le ventre rond et le nombril sont bien présents. La surface naturelle a été utilisée pour disposer la figure en prenant notamment appui sur une petite caivté naturelle pour figurer le sexe ouvert de la femme et placer le pubis en triangle. Les sculpteurs ont anticipé la position de cette figure à partir de leur analyse de la paroi en la plaçant au centre du panneau, les autres figures se déclinant de part et d’autre.

1014,333
Femme-bisons
E

Deux bisons de profil droit, l’un statique, l’autre en position dynamique, sont intimement liés au corps d’une femme. Les formes semblent s’imbriquer volontairement, au point de ne pouvoir identifier l’ordre de réalisation des images. Le corps de cette femme diffère de ceux des deux précédentes dans ses volumes. Le ventre est plat avec le nombril marqué et le pubis gravé dans une légère concavité de la paroi. Le bison le plus statique est associé au haut du corps de la femme. Une même gravure a servi à tracer le pubis de la femme et la ligne ventrale de ce bison. Les jambes de la femme affectent le dos du bison dont l’attitude, pattes rassemblées vers la tête qu’il porte basse, rentrée dans le fanon, paraît animée.

1201,388
Art mobilier et parure
F

De nombreux objets de parure de forme très variée ont été retrouvée. Ce sont des dents aménagées, des stomach bead, des coquilles percées ou non, des os percés ou encochés. Des courtes incisions transversales contituent fréquemment le décor. Associés, quelques éléments d'art mobilier, notamment un ensemble de petites rondes-bosses dont une statuette féminine illustrent l'attrait des Magdaléniens pour les objets aux formes évocatrices qu'ils ramassaient ou façonnaient.

1525,837
Plafond effondré
G

Au niveau du panneau des femmes, Suzanne de Saint-Mathurin a mis au jour in situ plusieurs blocs de grande dimension (1m2 chacun) trouvés la face décorée contre le sol. Deux de ces blocs raccordent. Deux autres portent un déocr semblable, composé d'un avant-train de bison, gravé finement, complété par un trait noir, sur lequel vient se superposer un quadrillage rouge, complexe, tracé au doigt. Après analyse des surface de fragmentation de ces blocs et étant donné leur contexte de découverte, on suppose que ces fragments sont issus du plafond de l'abri. Tombés après l'occupation magdalénienne, ils scellent les niveaux d'occupation du temps des artistes (sculpteurs, graveurs et peintres).

1510,220