Dans l’Antiquité proche-orientale, le sceau-cylindre était avant tout destiné à être déroulé sur de l’argile fraîche pour y laisser une empreinte, afin d’authentifier ou de valider une transaction ou une opération comptable, en identifier le responsable, ou encore pour garantir l’accès à certains biens ou bâtiments.

C’est à la fin du IVe millénaire avant notre ère, avec la “révolution urbaine” et la naissance de l’écriture en Mésopotamie du sud, que les sceaux ont pris une forme de cylindre et ont été utilisés pour pouvoir répondre aux nouveaux besoins administratifs et comptables qui sont alors apparus. Ils ont gardé cette forme cylindrique jusqu’aux époques perse et hellénistique.

Les sceaux ont d’abord servi à sceller des bulles d’argile, des jarres, des fermetures de porte, etc., puis les premières tablettes lorsqu’est apparue l’écriture.

Dès lors, un lien étroit s’est établi entre les sceaux-cylindres et les tablettes d’argile en écriture cunéiforme, les sceaux se mettant à jouer pleinement le rôle aujourd’hui dévolu à la signature apposée en bas d’un document écrit. Ils ont ainsi été utilisés pour “signer” lettres, contrats, ou tablettes administratives.