Si le site de Saint-Syméon a connu un certain déclin dès le VIIe siècle, lié à la montée de l’Islam, il n’a pas été abandonné et a même vécu un regain d’activité au IXe siècle.

La découverte d'une demeure

Les fouilles conduites dans les années 1990 ont montré que la partie occidentale de la basilique ouest, qui était portée par une puissante infrastructure et se détachait de manière imposante dans le paysage, a été lourdement transformée par l’aménagement d’une résidence. Les terrasses nord et sud ont été démontées. La terrasse ouest a été surmontée d’un corps de bâtiment de la hauteur de la nef centrale. Un bloc portant une inscription grecque précise que « l’établissement de cette forteresse a eu lieu sous Christophoros, notre très saint patriarche d’Antioche-Théoupolis » et situe l’opération à avant 967, date de la mort du patriarche. On sait que ce dernier était en délicatesse avec la population chrétienne d’Antioche, qui lui reprochait ses trop bonnes relations avec l’émir d’Alep, Saif ad Dawla. Il s’était donc fait construire une maison forte, un kastron, sur le site de Saint-Syméon, qui se trouvait à mi-chemin entre Antioche et Alep et où ne vivait plus qu’une communauté de moines en repli.