Dans le Massif Calcaire il n’y avait ni source ni rivière pour l’approvisionnement en eau. Il fallait donc récupérer et canaliser l’eau de pluie et la stocker dans des citernes.

Les citernes

Le site de Saint-Syméon n’a pas échappé à cette condition avec des besoins d’autant plus importants qu’il fallait accueillir un très grand nombre de pèlerins. On trouve deux types de citernes.

Premier type

Celles du premier type étaient creusées à dessin et avaient plus ou moins la forme d’une carafe et des dimensions très variables en fonction des besoins et de l’étendue du rocher sur lequel était recueillie l’eau de pluie. L’eau était canalisée dans des rigoles dotées de bacs de décantation pour éviter le charroi de terre et autres impuretés. Le goulot circulaire avait comme diamètre approximatif la largeur d’épaule d’un homme et était surmonté d’un bloc rectangulaire de margelle, au conduit intérieur un peu plus étroit, sur lequel on trouve souvent les marques d’aménagement, comme des récupérateurs ou des traces d’usures dues au frottement des cordes. Il y a plusieurs citernes de ce type dans le sanctuaire et notamment une, de petite taille, à quelques mètres à l’ouest de la colonne du stylite ou une autre dans le portique nord de la basilique est ou encore une juste au nord du baptistère.

Deuxième type

Le deuxième type de citerne correspond aux carrières reconverties. Elles peuvent être ouvertes. C’est le cas des celles qui se situent à l’extérieur à l’ouest et à l’est de la mandra, légèrement en contrebas. Elles se présentent alors comme des bassins allongés susceptibles d’accumuler de grandes quantités d’eau. Celles de l’ouest ont été reliées par des canalisations en pierre pour alimenter les thermes.