Le développement du village

Quand, après son expérience malheureuse à Téléda, Syméon a été accueilli dans une maison de Tel Nishin (Telanissos en grec), il n’y avait pas encore d’église dans ce modeste village. Ce n’est qu’après l’essor qu’a connu le culte de saint Syméon que le village s’est développé en se dotant d’une église, de trois monastères et de bâtiments imposants à usage public ou collectif.

Ce site présente de nombreuses similitudes avec les villages antiques du massif calcaire.

Comme tous les sites des villes oubliées de la Syrie du nord, Deir Sem‘an se composait de divers types de monuments, civils, religieux et funéraires datant de la même époque que le sanctuaire. Les assemblages de maisons sont disposés sans ordre, entourés des bâtiments publics (sanctuaires, église et andron), sans rue ni place publique pour les séparer mais des espaces aux limites indécises, mal calibrées, qui se perdent dans le vide ou évoquent des terrains vagues. Toujours habité ou ré-habité, l’habitat moderne se mêle à la construction ancienne.

Trois monastères limitent le village du côté nord-ouest, sud-ouest et nord-est. Une église à trois nefs se situe au nord du village. De plus, plusieurs bâtiments civils sont bien conservés dans le village y compris « la résidence ».