La densité d'occupation du terrain aux abords de l'abbatiale a entraîné des recoupements successifs des vestiges archéologiques provoquant le morcellement du sous-sol urbain. C'est la raison pour laquelle l'on éprouve aujourd'hui tant de difficultés pour connaître l'architecture de l'habitat civil.

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Bardeaux en bois fendu du XIIe siècle. © UASD / O. Meyer.

Élément de charpente avec assemblage bouveté, XIe-XIIe siècle. © UASD / M. Wyss.

Trou de poteau du XIIe siècle. © UASD / O. Meyer

Le bois est le matériau de base ; la maison sur poteaux plantés apparaît largement majoritaire si l'on en juge par les innombrables trous de poteaux mis au jour. À Saint-Denis, ce type de construction se combine avec des parois de plâtre montées sur des clayonnages à piquets. En effet, les fouilles ont livré un grand nombre de fragments de plâtre qui conservent l'empreinte de tressages de branches souples.

La découverte d'un élément d'architecture des XIe-XIIe siècles atteste cependant des techniques de construction en charpente plus élaborées. Il s'agit d'une planche de bois caractérisée par deux rainures creusées respectivement sur l'un des talons (épaisseur) et l'une des feuilles (largeur). La pièce atteste l'emploi de l'assemblage bouveté  (Stabbau) pour édifier des constructions qui n'avaient plus besoin d'être aussi profondément fondées dans le sol que les maisons sur poteaux porteurs.

À l'intérieur de ces habitations, les sols en terre battue, périodiquement recouverts de chapes de plâtre, sont la règle générale jusqu'aux Temps modernes. La plupart des toits devaient être couverts de chaume, mais une fosse-latrine du XIIe siècle a livré des bardeaux, sortes de tuiles en bois, percés de trous de chevilles.