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Puits de La Tène finale en cours de fouille.

© UASD / S.Louit

Proposition de restitution du puits dans son dernier état.

© UASD / S.Louit

L'importance de l'industrie céréalière et de l'élevage est perceptible dans l'établissement rural découvert sur le versant nord de la vallée du Rouillon au lieu-dit le "Haut du Tartre". L'espace affecté aux habitations était délimité par le fossé d'un enclos. Quatre bâtiments sur poteaux, de taille variée, ont pu servir de maisons d'habitation, de granges ou de greniers.

Un puits, profond de 5 m environ, assurait l'approvisionnement en eau de l'établissement. Construit en pierre et en bois, il comprenait un cuvelage formé de planches de chêne fendues empilées derrière quatre poteaux corniers, maintenues à mi-hauteur par des traverses. Le puits, alimenté par la nappe phréatique, avait été comblé par un sédiment gorgé d'eau qui recelait quantité de restes végétaux et de graines. Ils attestent la consommation d'orge vêtue, de millet commun et de blé-épeautre. Le lin était cultivé pour la production d'huile ou la fabrication de fibres textiles. Plusieurs crânes de bovidés de grande taille et celui d'une chèvre indiquent la présence d'un troupeau ; leur regroupement dans le puits pourrait refléter un geste rituel caractéristique des pratiques religieuses de l'âge des métaux.

L'analyse dendrochronologique du cuvelage en bois a permis de dater le puits de 150 avant notre ère. D'après les céramiques et les monnaies recueillies dans le comblement du fossé de l'enclos, l'établissement fut abandonné un siècle plus tard.