Pour comprendre les modalités de construction d'une de ces maisons à plancher rehaussé, deux approches ont été développées indépendamment l'une de l'autre.

Une approche strictement archéologique, à partir des fondations d'un grenier de Clairvaux II, daté du 35e siècle avant notre ère. La logique d'orientation des têtes de poteaux conservés dans le sol permettait de suggérer la disposition des superstructures du plancher, de la toiture et des parois.

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Plan des poteaux au sol d'un grenier de Clairvaux II.

Plan des poteaux d'un grenier de Clairvaux II avec correction du pendage des poteaux.

Mise en place des poteaux d'un grenier de Clairvaux II.

Mise en place des traverses d'un grenier de Clairvaux II.

Mise en place des perches d'un grenier de Clairvaux II.

Reconstitution d'un plancher de grenier de Clairvaux II.

Parallèlement, un travail sur les logiques architecturales (qui sont nombreuses, mais pas innombrables) a été fait sur des exemples ethnographiques actuels, en particulier du lac Nokoué (République Populaire du Bénin) et de Nouvelle-Guinée.

Par comparaison des deux approches, une seule logique était envisageable pour fonder une telle construction néolithique.

Pour vérifier et critiquer les interprétations archéologiques, il devenait alors nécessaire de réaliser une reconstitution expérimentale grandeur nature. Encore fallait-il avoir une idée des outillages utilisés pour l'abattage et le travail du bois. De ce côté-là, il n'y avait aucun problème, puisque Chalain et Clairvaux ont livré une impressionnante série de manches de hache en érable ou en frêne, des lames de haches polies en roches alpines et des centaines de gaines en bois de cerf, une pièce intermédiaire qui permettait de réutiliser longtemps des haches polies cassées ou raccourcies par de fréquents réaffûtages du tranchant.

Une maison à plancher rehaussé au Bénin.