Site majeur du patrimoine syrien, le tell de Ras Shamra (en arabe la « colline au fenouil ») est localisé sur la côte syrienne, à 10 km au nord de la ville de Lattaquié. D’une superficie d’environ 28 ha et culminant à 30 m au-dessus du niveau de la mer, le site est exploré depuis 1929.

Une occupation remontant à 7500 av. J.-C.

Les recherches archéologiques ont montré que la première installation sur le site remonte au Néolithique. L’occupation s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’âge du Bronze, les installations villageoises des périodes néolithiques et chalcolithiques laissant la place, à partir du milieu du IIIe millénaire av. J.-C., à une installation de type urbain.

Ougarit au Bronze récent

La ville des derniers siècles de l’âge du Bronze, connue par les textes sous le nom d’Ougarit, est la mieux connue, par une riche documentation archéologique et textuelle qui nous renseigne sur la vie quotidienne, la diplomatie, l’économie, les échanges culturels, les productions artistiques, la justice, la religion… La cité est alors la capitale d’un royaume levantin portant le même nom, prospère et marchand, situé aux marges de l’empire hittite. Ces découvertes font d’Ougarit un site de référence pour l’étude de la civilisation urbaine et palatiale de l’âge du Bronze. Et parmi les textes furent retrouvés des joyaux de la littérature antique, légendes et poèmes mythologiques, dont ceux rédigés par le célèbre scribe Ilumilku (ou Ilimilku).

Destruction au début du XIIe siècle av. J.-C. et réoccupations

Ougarit est détruite vers 1180 av. J.-C. au moment où le Proche-Orient et la Méditerranée orientale connaissent les importants bouleversements d’ordre politique, social et économique qui marquent la fin de l’âge du Bronze. Ensuite, le site ne connut plus que des réoccupations plus modestes, à l’âge du Fer (sous le nom de Leukos Limen) et aux périodes hellénistique, romaine, byzantine et ottomane.

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