Pêcher à Ougarit

L’activité cynégétique et la pêche sont pratiquées de manière anecdotique à Ougarit. Le ramassage de coquillages et de crustacés est avéré. La pêche maritime de littoral et de pleine mer est attestée : on pêchait des Serranidés (mérou), des Carangidés, des Sparidés (daurades), des Mugilidés (mulet), des Sphyraenidés (barracuda) et des requins. La pêche se faisait aussi dans les rivières comme en témoignent les vestiges de siluriformes (poissons chats). La présence d’éléments squelettiques de perche du Nil est énigmatique, elle a probablement été commercialisée à partir de l’Egypte.

Une faune variée à chasser

Des canards et des sarcelles, des oies et des pigeons (pigeon ramier) sont aussi attestés dans la faune du site. Des vestiges de sanglier, de daim de Mésopotamie, de chevreuil et de lièvre témoignent de la consommation de gibier. Des os et surtout des dents de grands carnivores sauvages, l’ours et le lion, des ossements de blaireau et de mangouste (dont la présence est peut-être naturelle : terriers) ainsi que des restes d’éléphants ont été identifiés. Certains des gibiers chassés ont été probablement recherchés pour obtenir des matières premières pour l’artisanat, tels le bois de cervidé, ou des éléments à valeur abstraite de trophées ou d’objet d’apparat comme les canines de sanglier, la peau,  les mâchoires et les canines de lion et d’ours.

La chasse aux grands mammifères

La chasse au sanglier, au lion et à l’ours, particulièrement très dangereuse, a pu être une pratique de prestige. Les daims sont présentés parfois comme des animaux familiers dans l’iconographie ougaritienne et ont pu être apprivoisés. En ce qui concerne l’origine des éléphants retrouvés à partir de l’âge du Bronze sur des sites du Proche-Orient, l’hypothèse d’une introduction d’Asie (vallée de l’Indus ?) par les voies commerciales, suivie d’une expansion naturelle, semble actuellement la plus réaliste.

 

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