Le développement des opérations préventives alimente de nombreuses problématiques de l’archéologie des Bas de l’île. Les recherches sur l’urbanisme côtier seront essentielles afin de mieux appréhender les modalités d’implantation sur ce territoire encore vierge au XVIIe siècle.

L’installation des colons

Saint-Paul, lieu des premières installations de l’Île Bourbon à partir de 1663, s’organise en “noyaux” sans plan d’urbanisme préalablement établi. L’emplacement de l’actuelle ville de Saint-Denis ne sera investi que plus tard et profitera d’un plan orthonormé, au même titre que Saint-Pierre. Les quartiers secondaires se sont quant à eux développés de manière plus libre et anarchique, le long de la route royale ou bien autour d’un point central (rivière, église, agglomérat d’habitations).

Les données archéologiques récentes nous renseignent désormais sur les occupations des faubourgs qui ne figurent pas sur les plans d’urbanisme (Quadrilatère Océan à Saint-Denis).

Des quartiers traversant l’Histoire

L’archéologie documente également l’évolution des villes à l’échelle des quartiers, des demeures les plus cossues aux plus modestes (îlot 3 à Saint-Paul, rue Chatel à Saint-Denis ou encore rue Évariste de Parny à La Possession). Une normalisation interne des îlots est observable : la maison occupe un espace central et des annexes sont installées à l’arrière, à l’opposé de l’accès sur la rue. Cette organisation peut également accueillir des activités commerciales, telles qu’observées à la Maison de Canonville, à Saint-Pierre.