Les premières recherches archéologiques menées à Saint-Philippe en 1973 ont permis de recenser neuf anciens puits localisés sur son littoral, dont seuls trois sont encore visibles aujourd’hui. En 2014, le Puits dit Arabe a fait l’objet de relevés archéologiques.

Le Puits Arabe

Ce puits se trouve sur le littoral nord-est de la commune. Un escalier à ciel ouvert mène, par une galerie souterraine, à un conduit vertical d’au moins 9 m de profondeur. Une vingtaine de trous de barre à mine témoignent de l’utilisation d’explosifs pour le creusement du puits.

Selon plusieurs témoignages, le conduit vertical aurait été creusé dans la seconde moitié du XXe siècle, pour y installer une pompe. Les curages successifs du puits ne laissent pas d’espoir d’y retrouver de vestiges en place. Il semble que sa dénomination soit due à A.-G. Garsault qui, en 1901, évoquait l’existence d’un ouvrage de ce type, construit « près de Saint-Philippe » par une « civilisation orientale ». Si la tradition a entretenu le mythe, il semble cependant peu probable qu’il ait été l’œuvre des navigateurs arabes avant le XVIIe siècle, cette côte étant particulièrement difficile à aborder.

L’accès à l’eau

Comme pour le Puits des Français, l’implantation du Puits Arabe est la solution trouvée par les premiers habitants du secteur au problème d’accès à l’eau. Creusé à l’interface de deux coulées volcaniques d’âges différents, la zone est propice à l’écoulement des eaux souterraines et facilite le creusement, la roche y étant fracturée. Il se trouve à l’emplacement d’une ancienne ravine.