Marrons et chasseurs ont probablement été les premiers observateurs du Piton de la Fournaise, si ce n’est les premiers conquérants de son sommet. Faute de témoignages écrits antérieurs, la première ascension connue du Volcan, réalisée en septembre 1751, est attribuée au Chevalier de Palmaroux.

Voyages vers la “Montagne ardente”

L’exploration du Volcan est une aventure nécessitant de braver la rudesse du climat et les reliefs accidentés, le tout sans voie d’accès aménagée. Les visiteurs, qu’ils soient bourgeois, scientifiques ou curieux avides d’aventures, se doivent de monter de réelles expéditions permises par la présence de porteurs et de guides (essentiellement des Petits-Blancs). Grottes et cavernes servent de lieux de bivouacs : la caverne des Lataniers, documentée par l’archéologie, témoigne du passage de ces explorateurs. La construction d’un gîte y est attestée dans les années 1930 tandis que les années 1960 verront l’aménagement de la route actuelle, permettant l’accès au Volcan à tous.

Observations et études du phénomène volcanique

L’ascension du botaniste Philibert Commerson en 1771, à la troisième place du palmarès des conquérants du sommet de la Fournaise après de Palmaroux (1751) et H. de Crémont (1768), est à l’origine des premières observations scientifiques du Volcan. Rapports détaillés des éruptions, observations des coulées de laves, dessins et aquarelles constituent autant de documents d’étude de l’activité volcanique. Le XIXe siècle est marqué par les descriptions de J.-B. M. Bory de Saint-Vincent. Les connaissances actuelles se fondent sur les travaux du volcanologue A. Lacroix et du couple Krafft, qui est à l’initiative de la Maison du Volcan ouverte en 1992.