Les Hauts deviennent un espace géographique fréquenté à partir des incursions des Marrons et de leurs chasseurs, puis des Petits-Blancs. Replats, îlots de prospérité et sources d’eaux thermales attirent ensuite l’attention de la population fortunée des Bas.

Histoire du tourisme réunionnais

Le XIXe siècle est celui du “changement d’air”, marqué par le développement de villégiatures des élites coloniales dans les Hauts. Le thermalisme se développe dans les trois cirques, avec un établissement thermal à Hell-Bourg, et des bains en bordure de rivières à Cilaos et Mafate. La randonnée mondaine se développe également avec le tracé de centaines de sentiers reliant cirques et plaines d’altitude. Seule l’exploration du massif de la Fournaise restera un vrai défi jusqu’aux années 1970.

Les activités touristiques se déplacent sur le littoral ouest dans les années 1960, reléguant la montagne au rang de “décors” avant que celle-ci ne redevienne une destination de choix pour les vacanciers en quête d’authenticité et de nature depuis les années 2000.

Intégration des Hauts

Cette appropriation des Hauts par les notables de l’île et les voyageurs extérieurs a participé à la structuration de ces territoires d’altitude. Les difficultés rencontrées par les curistes pour accéder aux cirques motivent la construction de ponts et de routes carrossables. Des villages s’organisent à proximité des églises et des lieux d’attraction, y sont bâties de cossues résidences secondaires et de somptueuses villas. L’économie des Petits-Blancs se diversifie (chaises à porteurs, guides, services, vente des productions agricoles). Ainsi, les familles bourgeoises du littoral ont leurs préférences : celles de Saint-Paul rejoignent Dos d’Âne ou Trois-Bassin, celles des Avirons ou de Saint-Leu vont au Tévelave, etc.