La découverte d’un squelette humain dans une caverne donnant sur la Rivière des Remparts dans les années 1960 évoque une occupation marronne et une chasse aux cabris sauvages.

La découverte de la caverne

Durant la construction de la route forestière du volcan dans les années 1960, M. Lépinay, un technicien du chantier, découvre un squelette humain reposant au sein d’une caverne surplombant la Rivière des Remparts. Au début des années 1980, le commandant de gendarmerie, M. Mollaret, se rend sur le site et procède au prélèvement du squelette. Les ossements demeurent aujourd’hui introuvables.

Les résultats du sondage archéologique

Les sondages archéologiques réalisés au sein de la caverne en 2015 ainsi que les prospections autours du site ont permis de mettre au jour les vestiges d’un ancien foyer ainsi que du mobilier en lien avec une activité de chasse : silex et ossements animaux calcinés présentent des traces de découpe. La découverte d’un squelette de cabri juvénile associé à du fumier séché attestent de la présence naturelle de l’animal dans le secteur (bien qu’aujourd’hui disparu). Quelques ossements humains ont également été découverts mais en contexte remanié.

L’éventualité d’une occupation marronne

Située à flanc de rempart, à plus de 2200 m d’altitude, cette caverne est sans cesse frappée par la rudesse du climat et constitue de ce fait un habitat extrême. L’aménagement sommaire du site et la rareté du mobilier suggère une occupation de courte durée par des individus mobiles venus pratiquer la chasse au cabri sauvage. Bien que l’on ne puisse encore aujourd’hui affirmer qu’il ait été occupé par les marrons, il correspond cependant à l’idée que l’on peut se faire de leurs abris.