Dans le cadre d’un aménagement des Hauts de Saint-Joseph par l’Office National des Forêts, une mission de prospection archéologique a été conduite afin de vérifier la présence de vestiges de l’ancien village de Cap Blanc.

Les premiers habitants du village, fondé dès 1785, sont venus de Langevin ou des alentours de Saint-Joseph, motivés par le développement de la culture du géranium dans ce secteur, dans les années 1850. Une centaine de personnes ont vécu là jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle.

L’emprise prospectée est une petite clairière, orientée est-ouest, d’une superficie d’environ 1 600 m². De nombreux vestiges de bâtis sont observables en élévation, pour la plupart des murs et murets de pierres sèches, relativement bien conservés, malgré la présence de nombreux chablis, notamment de filaos, et d’effondrements partiels. Montées sans mortier avec des pierres de moyen module, les constructions sont élevées de manière à s’adapter à de gros blocs rocheux présents naturellement sur le site. Les murs, de 60 cm d’épaisseur en moyenne, peuvent mesurer entre 50 cm et 1,30 m de haut. On relève trois principaux types de structure : murs de soutènement de terrasses, voies d’entrée et de circulation entre les structures, et des enclos polygonaux ou circulaires, qui peuvent être interprétés comme des soubassements en pierre d’habitats en matière périssable.