Il existe, au lieu-dit « Le Vieux Saint-Paul », un ensemble de ruines que la tradition populaire attribue au berceau de l’installation des premiers colons de l’île. Des recherches récentes (prospections en 2013 et campagne de fouille en 2015) apportent des éléments de réponse sur l’histoire de cette occupation.

Reconnaissance et organisation des ruines

Les vestiges localisés au Tour des Roches correspondent à des murs de pierres sèches, restes de bâtiments, de probables enclos à bestiaux et murets parcellaires. Ils s’organisent en trois zones, occupant les terrasses naturelles du site.

Le bâtiment de plan carré de la zone intermédiaire

La zone intermédiaire a fait l’objet d’une campagne de sondages en 2015, pour étudier une structure empierrée que la tradition orale attribuait à la première chapelle en pierre de l’île.

Après dégagement des pierres, les fondations arasées d’un bâtiment carré ont été révélées. Le dallage de la pièce, en pierres basaltiques, dessine une tripartition de l’espace. L’hypothèse actuelle est celle d’un entrepôt de stockage. Les objets collectés dans le bâtiment et les aménagements à sa périphérie sont datés du XIXe siècle.

L’absence d’éléments évoquant les XVIIe et XVIIIe siècles, confrontée aux archives, ne permet pas d’associer ces vestiges aux premiers occupants de l’île mais plutôt à une exploitation rurale agricole plus tardive, peut-être liée aux cultures connues dans ce secteur au XIXe siècle (mangues, maïs, ylang-ylang).