Le chasseur de marrons Caron a donné son nom à ce secteur de la Rivière des Remparts culminant à 2 220 m d’altitude : Haut Bras Caron. La découverte de vestiges osseux à l’intérieur d’un abri sous roche dans ce secteur à la topographie particulière a motivé une campagne de fouille archéologique menée en 2013.

Aménagement de l’abri

L’abri se trouve en bord de rempart et mesure 6,80 m de large pour 1,70 m de haut. Un muret, construit dans la partie sud, ferme l’abri à l’ouest. Cet aménagement composé de blocs entre 20 et 30 cm de diamètre, sans liant ni calages, est sommaire mais constitue une séparation coupe-vent efficace.

Les trois sondages ouverts ont permis de reconnaître une zone de rejet dans le fond de l’abri, deux zones de foyers identifiées contre le muret interne ainsi qu’une autre aire de combustion dans le secteur non protégé par le muret mais toujours sous le porche naturel.

Vestiges archéologiques

Seuls deux fragments de silex provenant de pierres à fusil ou à briquet, ainsi qu’une tige de clou, ont été découverts dans les sondages. Près de 300 restes osseux également retrouvés apportent des renseignements précieux à la fois sur la subsistance des personnes ayant pu occuper l’abri (prédation et consommation de pétrel de Barau et de cabris marrons) et sur le caractère temporaire des occupations humaines puisque des restes de rongeurs et de chats harets, profitant de l’absence humaine pour utiliser l’endroit, ont été reconnus par l’archéozoologie.

Ce matériel ne nous permet pas de préciser qui a occupé l’abri : marrons ? chasseurs de marrons ? braconniers ? Probablement les trois, à différents moments.