Les sanctuaires de Mésopotamie, centres administratifs et économiques

L’Ezida, comme beaucoup de temples de Mésopotamie, n’était pas uniquement un lieu de culte mais aussi une institution qui jouait un rôle économique important au niveau local, voire régional. Les sanctuaires mésopotamiens d’importance possédaient des terres, des troupeaux et des personnels de conditions variables.

Si tous ces éléments avaient pour fonction de permettre aux desservants de remplir leurs devoirs, qui consistaient au premier chef à entretenir les divinités en les nourrissants, les vêtant et les parant, cela conduisait aussi certains temples à devenir de véritables centres économiques. Ils endossaient alors de multiples fonctions comme celles de grand propriétaire terrien, de bureau des poids et mesures, de pourvoyeur de main d’œuvre pour les autorités politiques ou encore de banque.

Les écrits de la pratique, témoins des activités économiques et administratives de l’Ezida

La gestion des biens du sanctuaire et des personnes ainsi que des possessions des divinités entraînait la rédaction de documents administratifs ou juridiques (comme des contrats de prêts par exemple). On parle génériquement de « texte de la pratique ».

Les activités économiques et administratives de l’Ezida sont documentées par un petit groupe de textes de la pratique qui se composent de donations et de prêts. Ces textes d’archive datent du VIIe siècle et ont été découverts entre les pièces NT 14 et NT 16 (NTS 9 et NTS 10 pourraient aussi avoir servi de bureaux pour les scribes).

Plus généralement, les tablettes du temple, quelles soient littéraires et savantes ou de la pratique, furent découvertes dans des pièces entourant la cour sud. Elles étaient en contexte secondaire, c’est-à-dire qu’elles n’étaient plus à la place qu’elles occupaient lorsque le temple était en activité au VIIe siècle.

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