« Plus d’une centaine de mètres carrés viennent d’être mis à découvert. Sous les vastes plaques de chaux qui se détachaient sans aucune difficulté des parois et s’écrasaient sur le sol dans des nuages de poussière blanche, le plus féerique des décors est apparu ! » – Victor Eustache de Lorey, 1928.

C’est dans le portique ouest que ces mosaïques sont découvertes ; cette partie de la mosquée avait été relativement épargnée par l’incendie de 1893.

La redécouverte de Victor Eustache de Lorey

En 1927, le sondage des murs commence. Eustache de Lorey n’eut de cesse d’alerter les autorités sur l’état de conservation préoccupant des mosaïques et de chercher des financements, allant jusqu’à puiser dans ses propres ressources. Il obtient de l’institution des waqf, responsable de l’édifice, des fonds pour un sauvetage d’urgence des mosaïques. L’été 1928 voit le début du dégagement des mosaïques et de leur restauration. Un important décor de mosaïques est mis au jour entre 1928 et 1929.

Le projet de Marguerite Van Berchem

En 1937, Marguerite Van Berchem projette de poursuivre les restaurations de Victor Eustache de Lorey. Elle souhaite former des ouvriers damasquins afin que la ville de Damas soit capable de « veiller […] à la conservation de ses mosaïques » sans l’intervention d’un technicien étranger. Ce projet ne verra pas le jour, la France perdant, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, son mandat sur la Syrie.

Les reconstitutions des années 1960

Dans les années 1960, une nouvelle opération de restauration est lancée, incluant un grand travail de reconstitution du décor, notamment au niveau des parties emblématiques de la mosquée : le Bayt al-Mal et la façade de la salle de prière. Marguerite Van Berchem qualifie les restaurations des années 1960 de « massacre », estimant que ces reconstitutions sont trop audacieuses.