Si l’on ignore le moment et les  circonstances qui ont vu la fin de la Ville I de Mari, on constate qu’une nouvelle ville a été édifiée vers 2600 sur les strates de plan circulaire, mais ruinées, de la première.

Les travaux préparatoires de l'urbanisme

Tout en restaurant le canal de dérivation, les aménageurs ont d’abord procédé à un nivellement général en donnant au socle une forme légèrement conique de façon à assurer une pente régulière qui permette l’évacuation des eaux de pluie vers la périphérie. Une infrastructure compartimentée de 2 mètres de hauteur, qui ménageait l’emplacement des rues et remplissait leur sous-sol d’une chaussée absorbante, a été ensuite construite sur l’ensemble de la cité. Ainsi était assurée la stabilité de l’ensemble et la protection des édifices en briques crues. Le système défensif des origines était reconstruit, renforcé à l’aide d’un petit mur écran sur la digue extérieure, permettant la défense en première ligne par des archers.

Les constructions

Au sommet a été élevé le grand sanctuaire de la cité, voué au dieu de la ville dont le nom est resté inconnu. Ce temple, centre d’une activité manufacturière intense, a peut-être servi de résidence royale, mais ne possède pas les caractères spécifiques d'un palais.  

De nombreux temples, dont un sur une terrasse (le Massif rouge), voués aux dieux majeurs (Shamash) ou plus secondaires, avaient trouvé place au cœur de la cité, tandis que celui de la déesse Ishtar se trouvait à proximité de l’une des portes. Les maisons d’habitation occupaient l’ensemble du tissu urbain à l'intérieur de la seconde enceinte.

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