Le sanctuaire majeur de la Ville III de Mari a été édifié au XXIIe siècle av. J.-C. Il était dédié au « Seigneur du Pays » et était accolé, sur sa façade nord, à la terrasse monumentale. L'édifice, dans sa phase finale, était protégé par les fameux lions en bronze.
L’organisation interne de ces sanctuaires a varié et reflète parfois certaines influences mésopotamiennes, septentrionales ou levantines qui ont marqué la vie religieuse à Mari. Cependant, les traditions propres à la vallée de l’Euphrate ne sont pas toujours faciles à déceler. Différentes divinités féminines sont aussi vénérées : d’impressionnants dépôts votifs ont été découverts dans les temples d’Ishtar, de Ninhursag et de Inanna-Zaza (lue autrefois Nini Zaza). On retrouve dans les sanctuaires de la Ville II une disposition qui voit s’articuler de manière répétée un espace quadrangulaire donnant sur un grand espace allongé accessible par deux portes situées sur le long côté. Avec la Ville III, Mari se dote du temple aux Lions d’un grand édifice à plan in antis, un plan d’origine nord-mésopotamienne.