Les habitants de ‘Oueili ont développé une riche culture matérielle et un art nouveau. Ces productions ont évolué sur plus de 2000 ans et témoignent des importants bouleversements culturels et sociaux qu’ont connus les communautés villageoises du sud de la Mésopotamie.

La céramique

Comme celles de Mésopotamie du Nord à la même époque, la céramique obeidienne présente dès l’origine un riche décor peint. À ‘Oueili, à l’Obeid ancien (0 et 1), les vases sont très soignés, exécutés en une pâte beige composée d’une argile riche en fragments de végétaux, provenant des marais. Simple dans un premier temps, le décor devient plus dense et raffiné à l’Obeid 1, où la technique de la peinture s’est améliorée, et plus encore à l’Obeid 2. Lors des phases suivantes, les céramiques sont de moins en moins peintes et perdent en qualité. Cette évolution culmine à l’Obeid final (Obeid 5), époque où la société s’est nettement hiérarchisée.

Des figurines

Des figurines en terre cuite, le plus souvent féminines, ont été retrouvées tout au long de l’occupation du site. Les plus récentes (Obeid 4) sont dites « ophidiennes » en raison de la forme de leur visage allongée aux yeux étirés « en grain de café », leur donnant une apparence reptilienne. Elles constituaient souvent des objets funéraires, déposées dans les tombes (Ur), mais étaient présentes également dans l’habitat. Leurs significations, sans doute multiples, restent l’objet de conjectures.

Les parures

Aux côtés de parures, des labrets en terre cuite et des pendentifs incisés ont été retrouvés à ‘Oueili. Ils constituaient des objets d'ornement très prisés par les villageois. La coquille, le cristal de roche et la cornaline en étaient les matériaux favoris.

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