Tell es Senkereh, l’ancienne Larsa, se situe au cœur de la plaine de Basse Mésopotamie, entre le Tigre et l’Euphrate, berceau de la civilisation.

Une plaine monotone

La plaine alluviale de la Mésopotamie, large de 150 à 200 km, s'étend au sud de l'Irak. Elle est caractérisée par une pente très faible, de l'ordre de 0,05 en moyenne. Sans aucun relief visible, seuls les tells archéologiques émergent. Au sein de cette plaine « monotone », les deux fleuves se divisent en de nombreux bras, avant de se perdre dans une zone marécageuse, couverte de roseaux. Les crues et décrues du Tigre et de l’Euphrate ont recouvert la plaine de plusieurs mètres de sédiments limono-argileux très fins. La nappe phréatique, chargée en sel, est proche de la surface. Sauf l’inépuisable argile et le pétrole récemment découvert, cette plaine est pauvre en matières premières. Le bois, les pierres et les minerais y sont absents.

La transformation d’un milieu

Le paysage de Basse Mésopotamie a connu de grandes modifications au cours des derniers millénaires. À partir de 16000 av. J.-C., la fonte des glaciers entraîne une remontée du niveau du golfe Persique qui atteint son maximum vers 4500 av. J.-C. À cette période, le littoral était proche de Larsa. Les sites d’Ur et d’Eridu étaient côtiers. Par la suite, l’alluvionnement a progressivement repoussé les eaux marines pour atteindre le rivage actuel au Ier millénaire av. J.-C. Les deux fleuves présentaient un cours très différent de leur tracé moderne. Bien plus rapprochés, ils traversaient la plaine alluviale en une série de bras.

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