Cultiver à ‘Oueili

Les habitants de Tell el 'Oueili étaient des agriculteurs qui maîtrisaient l’irrigation. Le blé, l’orge et l’engrain constituaient la base de leur subsistance. Au fil du temps, ces communautés ont amélioré considérablement leur outillage et leurs techniques pour les labours, les récoltes et le stockage de leurs ressources. La culture du lin, servant pour le textile et l’huile, constituait également une part importante de l’activité agricole. À l’Obeid récent, la culture du palmier dattier est attestée. Les Obeidiens récoltaient dans les marais les roseaux, abondamment utilisés pour l’architecture et la vannerie.

Élevage et pêche

Les villageois de ‘Oueili ont adapté leur usage des ressources animales aux conditions humides de l’environnement ancien. À l’Obeid 4, à l’optimum du niveau marin, les habitants de 'Oueili pratiquaient l'élevage de bovidés (45,5%), de porcs (37,6%) mais peu de chèvres ou de moutons (5,2%). Les arêtes de poisson retrouvées dans les casiers d’un bâtiment de cette période témoignent de l’importance de la pêche. Des poissons d’eau douce et saumâtre étaient consommés, comme des requins du golfe arabique et des tortues. La chasse semble avoir été très marginale.

Des échanges

Les communautés villageoises de ‘Oueili vivaient de leurs ressources dans une large autarcie. Elles importaient cependant quelques matières premières essentielles. Le bitume, qui servait à l’étanchéité des paniers, des bateaux et comme matériau de construction, provenait dans un premier temps de l’ouest de l’Iran, puis du nord-ouest de l’Irak (Hit). L’obsidienne, verre volcanique permettant de réaliser des outils extrêmement tranchants, était importée d’Anatolie.

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