Si les fleurs n’étaient pas absentes des jardins assyriens, comme le suggèrent certains reliefs de Ninive, ce sont surtout les arbres qui étaient privilégiés. Les parcs n’étaient toutefois pas des palmeraies, mais des ensembles d’arbres fruitiers et de conifères, ainsi que le confirment les reliefs de la salle 7 et certains décors de briques colorées.

Un roi très impliqué

La correspondance de Sargon montre que le roi se souciait particulièrement de la réalisation des jardins et écrivait personnellement aux gouverneurs pour réclamer que, dans les différentes provinces, jeunes arbres et plants soient arrachés pour être transférés à Khorsabad.

« En ce qui concerne les jeunes arbres au sujet desquels le roi, mon seigneur, m’a écrit, il y a beaucoup de neige et de glace, ils ne peuvent donc pas être encore arrachés ; ils les arracheront et les apporteront à Dûr-Sharrukîn (…). »

(SAA 5 105)

Les essences privilégiées

Huit lettres énumèrent les jeunes arbres acheminés vers Khorsabad. Elles donnent des informations sur leur nombre (des centaines voire des milliers), laissant imaginer l’immensité du parc. Elles permettent aussi de connaître les essences sélectionnées : cèdres et cyprès, ainsi que pommiers, néfliers, pruniers ou encore amandiers, cognassiers et grenadiers étaient privilégiés. La vigne est parfois mentionnée, on la retrouve sous la forme d’une treille sur le relief du banquet à Ninive. Ces espèces, parfois exotiques, contribuaient à recréer l’empire assyrien dans les jardins.

« Ils rassemblent des jeunes amandiers, cognassiers et pruniers et les transportent vers Dûr-Sharrukîn. Les Suhéens et les populations locales apportent aussi des jeunes arbres du pays de Laqê – 1 000 faisceaux de pommiers (…). »

(SAA 01 226)