Le matériau

Les reliefs du palais sont sculptés sur des orthostates d'albâtre gypseux qualifié parfois de « marbre de Mossoul » car on trouve cette pierre en Assyrie. Il s'agit d'une pierre tendre, ce qui facilite le travail du sculpteur et permet la représentation de nombreux détails décoratifs. En revanche, sa fragilité a causé la perte d’une partie des reliefs, qui s’effritèrent dès leur mise au jour par les archéologues. De nombreux reliefs ne sont connus aujourd’hui que par des dessins.

La mise en place

Les orthostates peuvent dépasser 4 mètres de hauteur et font environ 20 cm d’épaisseur. La base des dalles était enfouie dans le sol et des traces de bitume y ont été détectées ; le bitume permettait sans doute de les protéger de l’humidité. La partie supérieure des reliefs portait des traces de crampons de métal en queue d’aronde qui servaient à les maintenir le long des parois. Ils étaient vraisemblablement fixés dans des poutres de bois intégrées dans les murs de briques. Sur le revers de chaque dalle se trouvent des inscriptions en akkadien cunéiforme.

Des traces de polychromie

On sait que les reliefs du palais de Khorsabad étaient peints, au moins en partie. Sur certains d’entre eux, comme le relief des tributaires mèdes, des traces de peinture subsistent : rouge pour le harnachement des chevaux, noir pour les cheveux et la barbe des personnages. Les mêmes couleurs sont utilisées dans les peintures dont on connaît l’existence : noir, rouge et bleu. On ignore si les reliefs étaient entièrement peints ou seulement rehaussés à certains endroits.