Les premiers vestiges de Khorsabad, envoyés par Paul-Émile Botta, arrivèrent au musée du Louvre en février 1847. Ils entraînèrent la création du musée assyrien, qui fut inauguré par le roi Louis-Philippe le 1er mai 1847. Le public parisien put ainsi s’émerveiller devant les restes du palais de Sargon : après deux millénaires d’oubli, la civilisation assyrienne était enfin révélée.

« Le musée ninivite est ouvert, et il est permis enfin aujourd’hui d’apprécier l’importance archéologique des découvertes faites par MM. Flandin et Botta, et le point qu’avaient atteint déjà l’art et la civilisation de ce peuple (…). »

(L’Illustration, 15 mai 1847)

Premières salles assyriennes

Le Louvre était alors constitué de plusieurs musées spécialisés recouvrant des domaines très variés : musée des Antiques, musée algérien ou encore plus tard musée mexicain et musée ethnographique. Le musée assyrien était situé à l’angle nord-est de la Cour carrée du Louvre. Il s’agrandit rapidement car il fit office de dépôt de fouilles accueillant les découvertes faites par les archéologues français en Orient. Dès l’arrivée du convoi de Victor Place, il fut ainsi étendu au nord de la Colonnade.

Adrien de Longpérier (1816-1882)

La responsabilité du musée assyrien fut confiée à Adrien de Longpérier, alors conservateur des antiques et des sculptures. Ancien employé du Cabinet des médailles et numismate averti, il s’intéressait aussi à l’archéologie nationale en participant à la création, en 1887, du « musée d’antiquités celtiques et gallo-romaines », aujourd’hui Musée d’archéologie nationale. Il mena un considérable travail de muséographie au Louvre et rédigea la notice du musée assyrien en 1848 afin de mieux présenter la collection au public.