Arrivé en Arménie en 1886 pour exploiter les mines de cuivre d’Akhtala, Jacques de Morgan rencontre, comme en Malaisie, des difficultés avec ses associés industriels. Il démissionne, mais, ayant remarqué le fort potentiel archéologique de la région du Caucase, il parvient à obtenir du ministère de l’Instruction publique une mission scientifique officielle qui commence en 1888.

Fouille de nécropoles

Entre 1888 et 1889, Jacques de Morgan a exploré plusieurs nécropoles situées en Arménie et en Géorgie actuelles, pays étant à l’époque sous domination russe. Au total, il a fouillé plus de 1000 tombes. Il a fait des observations sur les structures funéraires, c’est-à-dire la construction et l’aménagement des tombes, ainsi que sur la position des défunts.

Il livre dans sa publication une série de relevés permettant d’illustrer ses descriptions. Cela est d’autant plus précieux qu’à cette époque, les chercheurs illustraient très peu le contexte de leurs découvertes. Il a aussi étudié le mobilier funéraire, qui se compose principalement de récipients en céramique, d’éléments de parure et d’objets en métal, surtout des armes.

Étude de la métallurgie

Jacques de Morgan a toute sa vie été très intéressé par l’émergence et le développement de la métallurgie, et particulièrement dans le Caucase : il s’agit réellement d’un fil conducteur de ses recherches. En tant qu’ingénieur des Mines, il est capable d’estimer la qualité des gisements, et de comprendre l’intérêt que les populations du passé antique pouvaient porter à une telle ressource.

Apports à la connaissance générale du Caucase

Ses travaux ont conduit Morgan à avoir une compréhension globale de la région. Il a daté toutes les nécropoles fouillées de l’âge du Fer, et est parvenu à établir une datation relative des sépultures assez pertinente. Il est aussi à l’origine d’une carte archéologique de la région. Il a publié très rapidement les résultats de ses recherches dans sa Mission scientifique au Caucase, études archéologiques et historiques.

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