Grâce aux empreintes de végétaux parfois trouvées au sommet de niveaux de destruction, on peut supposer que les toits des habitations étaient recouverts de grands roseaux, comme encore à l'heure actuelle.

Pour édifier les constructions, les habitants du tell ont fait usage, d'une manière rationnelle, des matériaux disponibles autour d'eux. Le sédiment argileux nécessaire pour les parois et les sols de terre battue était tiré des bords du fleuve (loess ou alluvions) puis malaxé avec de la paille, plus ou moins grossière, issue des cultures de céréales.

Les essences des bois mis en œuvre dans l'infrastructure des bâtiments varient suivant la résistance mécanique nécessaire. Le chêne, bois d'œuvre par excellence, était visiblement réservé aux poteaux porteurs demandant une bonne tenue à la flexion.
Des essences moins nobles, telles que du peuplier ou du saule, du frêne, de l'orme et de l'érable, ont servi pour des poteaux ou des piquets dans l'armature des parois, de même que de grands roseaux appelés phragmites. Pour la construction des bâtiments sur vide sanitaire, plusieurs essences ont du être utilisées, notamment le peuplier ou le saule, dont la résistance à la flexion n'est pourtant pas très grande. Cela explique peut-être le recours à des troncs refendus et la conception élaborée de la structure.

Blocs de torchis brûlé provenant de murs de terre. Ces fragments, cuits par l’incendie, conservent la trace de piquets ou de roseaux de l’armature interne des murs.