Après l’abandon du terroir vers 400 av. J.-C., plus aucune trace d'occupation n'est connue à Acy-Romance pendant deux siècles. La région n'est pas déserte, mais la population est dispersée en petites communautés difficiles à percevoir. La généralité de ce phénomène de raréfaction de la population, commune à la Champagne, ne peut être totalement dissociée des expéditions celtiques lointaines rapportées par les textes (Delphes en 280 et Rome un peu plus tard). L'archéologie montre que c'est au cours du IIIe siècle av. J.-C., que les terroirs sont de plus en plus occupés ayant pour corollaire la multiplication du nombre de « fermes indigènes ». Le plus surprenant reste actuellement la création ex nihilo de grands villages, regroupant des centaines d'habitants, à l'aube du IIe siècle av. J.-C. Cette explosion démographique est due probablement à l'amélioration de l'outillage, notamment agricole, qui permet un meilleur travail du sol et donc des rendements supérieurs. Cette évolution dans les méthodes culturales n'explique pas tout. Les contacts avec le monde méditerranéen lors des expéditions militaires ont été profitables et ont eu un impact sur l’organisation de la société, sociale et politique. Les territoires des grands peuples sont définis à cette période.