La découverte du vaste site archéologique d'Acy-Romance résulte d'une prospection aérienne en 1979. De vastes fossés comblés, le plus grand mesurait 76 m de longueur, indiquaient la présence d'une nécropole protohistorique. De 1980 à 1988 c'est tout un ensemble de sépultures, de monuments funéraires et religieux datés de l'âge du Bronze final (1100 av. J.-C.) au début de l'époque gauloise (450 av. J.-C.) qui a été fouillé.

A partir de 1988 les recherches ont été essentiellement concentrées sur le village gaulois, installé sur le plateau et les flancs de la croupe calcaire dominant la vallée de l'Aisne d'une quarantaine de mètres. C'est au pied du plateau, à 300 m, que les habitants avaient accès à la rivière et à des sources pérennes. Les cimetières installés en périphérie de l’habitat ont été étudiés en même temps.

Le village occupe une superficie qui peut être estimée à 17 hectares. Dès le début des recherches, il a été nécessaire de définir des méthodes d'approches et d'arrêter une technique de fouille, sans imaginer une seconde que les travaux continueraient pendant quinze ans. Les choix en archéologie peuvent s'avérer judicieux ou catastrophiques suivant les objectifs fixés à l'origine. En effet, la fouille achevée, il n'est plus possible de faire marche arrière et les erreurs sont irréparables. La fouille estivale pendant de nombreuses années présente l'avantage de laisser de longs mois intermédiaires de réflexion, d'analyse des informations recueillies et d'infléchir, d'affiner, parfois de modifier ou d'orienter différemment les recherches déjà programmées. C'est ainsi, que progressivement, la fouille d'Acy-Romance est devenue un véritable "laboratoire", faisant appel aux compétences de divers spécialistes.