Né en 1911 et décédé en 1986, c’est un autodidacte débordant de curiosité que son intérêt pour les langues orientales conduit vers l’ethnologie, avec un intérêt particulier pour l’étude comparative des techniques. Il participe activement à la création du musée de l’Homme à Paris dans les années 1930. Après la Seconde Guerre mondiale, nommé enseignant à l’université de Lyon puis à la Sorbonne, il ajoute la préhistoire à son horizon scientifique. En 1967, il crée au CNRS l’équipe « Éthnologie préhistorique », à laquelle appartiennent aujourd’hui beaucoup de chercheurs œuvrant à Étiolles. Les procédures qui y sont développées s’inspirent de la révolution méthodologique qu’André Leroi-Gourhan enclencha dès 1946 sur ses fouilles d’Arcy-sur-Cure (Yonne), puis à Pincevent (Seine-et-Marne) à partir de 1964. En parallèle, il développe une vaste étude d’esprit structuraliste sur l’art du Paléolithique récent européen popularisée par ses cours au Collège de France et plusieurs ouvrages.