Successeur attendu du chantier qui, à Saint-Vaast-La-Hougue (Manche), assura pendant six ans, de 1990 à 1995, la symbiose entre les professionnels et les bénévoles de l’archéologie sous-marine le chantier de la Natière s’est imposé pendant dix ans comme l’emblème de l’archéologie sous-marine au Ponant. 

Venus de toute la côte ouest, de très nombreux bénévoles, auxquels se sont mêlés des étudiants, des professionnels étrangers et les agents d’autres administrations en charge de la protection des biens culturels maritimes, y ont tour à tour été accueillis. Si de ce creuset doivent jaillir demain les futurs professionnels de la discipline et la confiance dont dépendra la gestion du patrimoine sous-marin du Grand Ouest, il demeure que les contraintes liées à ce rôle de formation ont imposé à la direction du chantier et à toute l’équipe de fouille une surcharge de travail non négligeable. 

D’autant que l'équipe de fouille a aussi accueilli un très grand nombre de visiteurs, partenaires financiers, archéologues, spécialistes de la plongée, responsables de laboratoires de recherches appliquées à l'archéologie, conservateurs de musée, inventeurs d’épaves, passionnés d'histoire maritime… Ces contacts ont en contrepartie enrichi la réflexion et établi la Natière comme un lieu d'échange privilégié pour tous ceux que passionne la culture maritime atlantique.