La destruction des archives de Granville pendant la Seconde Guerre mondiale ne permet plus d’appréhender dans son intégralité, l’histoire de L'Aimable Grenot ni des hommes qui l’ont commandé. Il a toutefois été possible, grâce aux archives, d’attribuer à cette frégate deux grandes campagnes de course avant que ne soit signé, en octobre 1748, le traité d’Aix-la-Chapelle qui mit fin à la guerre de Succession d’Autriche ; après quoi elle fut affectée au commerce de Cadix. De même, les Rôles d’armement et de Désarmement conservés au Service Historique de la Marine à Cherbourg nous informent que le navire eut deux capitaines successifs, Pierre de la Houssaye jusqu’en novembre 1747, puis Joseph François Hugon, sieur du Prey, qui le commandait encore au jour de son naufrage, le 6 mai 1749. 

Les fonds de l’Amirauté de Morlaix, conservés à Brest, ont à leur tour satisfait un peu la curiosité des archéologues en leur enseignant que les croisières de L'Aimable Grenot avaient largement alimenté, en 1747 et 1748, les chroniques morlaisiennes. Elles ont en effet donné matière à de très nombreuses comparutions de ses capitaines successifs ou de ses capitaines de prise devant le Lieutenant Général et procureur du Roy de l’Amirauté de Morlaix afin de lui signaler la capture d’un nombre sans cesse croissant de navires. Les deux capitaines de L'Aimable Grenot se sont en effet pareillement illustrés par leur audace et très vite la réputation du navire a grandi aux dimensions de la légende.