Plusieurs traits de la guerre de course, qui a si durablement marqué les mentalités, méritent d’être évoqués. Exigeante en navires adaptés comme en main d’œuvre spécialisée, la course a d’abord spontanément surgi dans des ports, tels Dunkerque, Granville, Saint-Malo et Morlaix, où la guerre navale paralysait à quai les navires de fort tonnage et les équipages pléthoriques traditionnellement engagés dans des activités de pêche hauturière. La course se manifeste ainsi clairement, en temps de belligérance, comme une activité de substitution à la Grande pêche en Islande ou à Terre-Neuve qui faisait le quotidien des périodes de paix.