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Géologue - spécialité : géoarchéologie des sites karstiques

Elle est maître de conférences à l’Université de Bordeaux au sein de l’Unité de Formation de Sciences de la Terre et de l’Environnement et rattachée à l’UMR 5199 PACEA « De la Préhistoire à l’Actuel, Culture, Environnement, Anthropologie ».

Depuis les années 1985, au sein de la mission française en Bulgarie, elle participe à l’étude du contexte environnemental des occupations paléolithiques du nord-ouest du pays, à partir de deux gisements de référence, les grottes de Temnata et de Kozarnika.  En France, elle a réalisé l’étude géoarchéologique de différents sites paléolithiques (Artenac, Brassempouy, Bourouilla, Troubat…) et de plusieurs grottes ornées (Bédeilhac, Pergouset, Pech Merle, Gargas).

Elle est intégrée aux recherches de l’équipe scientifique de la grotte Chauvet-Pont d’Arc depuis 2000. Elle a participé à la réalisation de l’atlas des formes et formations géologiques  à partir duquel les principales étapes de la spéléogenèse ont été reconnues. Puis, les études stratigraphiques  et sédimentologiques menées en collaboration avec B. Kervazo et E. Debard ont permis d’apporter des précisions sur l’occupation animale et humaine ainsi que sur l’aspect de la cavité au moment de ces fréquentations. Avec ces deux collègues, dès 2006, elle a développé l’approche taphonomique des parois ornées. Ces travaux portent sur les relations existant entre les choix techniques des artistes et les caractéristiques du support ainsi que sur les processus qui ont affecté les œuvres après leur réalisation. Dans ce domaine, les résultats les plus remarquables ont été acquis sur l’impact produit sur les parois et les plafonds par des feux de grande intensité, contemporains de la fréquentation aurignacienne, et dont la fonction reste pour l’instant inconnue.

Elle applique l’expérience acquise dans la grotte Chauvet-Pont d’Arc à l’étude d’autres sites ornés tels que la grotte de Cussac et de Comarque en Dordogne. Elle porte et participe à plusieurs projets de recherche, financés par le Conseil Régional d’Aquitaine, le LabEx LaScArBx, l’IdEx de Bordeaux et le CNRS, élaborés pour répondre aux questions soulevées par l’étude de la grotte Chauvet.