L’archive de la famille Nappahu, mot qui signifie « Forgeron » en akkadien, compte à ce jour 291 tablettes d’argile inscrites en caractères cunéiformes.

Elles ont été mises au jour lors de fouilles clandestines de Babylone à la fin du XIXe siècle et sont dispersées entre le Vorderasiatiches Museum de Berlin (228 tablettes), le British Museum (53 tablettes), le Metropolitan Museum of Art de New York (4 tablettes), l’Abbaye de Montserrat en Catalogne (4 fragments, dont un qui a été relié à une tablette de Berlin), la Morgan Library de la Yale Babylonian Collection, le Harvard Semitic Museum, l’École Pratique des Hautes Études de Paris (une tablette dans chacune de ces trois collections). On doit l’édition complète de ces textes à Heather Baker en 2004.

La majorité des documents est datée d’entre 544 et 485 av. J.-C. (12e année de règne de Nabonide-1ère année de Xerxès Ier), soit la période pendant laquelle Iddin-Nabu, et après lui son fils Shellebi étaient à la tête de la famille. Les autres protagonistes de l’archive sont l’épouse d’Iddin-Nabu, Ina-Esagil-ramat, ainsi que le père adoptif d’Iddin-Nabu, appelé Gimillu.

L’archive est constituée de documents typiques des archives familiales : documents relatifs à la famille, titres de propriété, contrats d’affaires, ou encore documents à caractère administratif. L’archive inclut également des textes concernant les affaires de la famille en lien avec les prébendes qu’elle détient au sein du temple d’Ishara. L’archive permet, par conséquent, la reconstruction de l’histoire de la famille, de l’utilisation et de l’exploitation de son patrimoine immobilier (maisons, palmeraies) et donne de nombreux renseignements quant au système des prébendes en Babylonie.