Réapparition fantômatique d'anciens cadastres dans le Santerre (Somme).

L'archéologie aérienne consiste à rechercher du ciel les traces du passé et surtout à fixer, par des images photographiques, les anomalies révélatrices de sites enfouis, apparitions souvent fugitives, pour les étudier attentivement, les archiver et les comparer au fil des saisons.

La vision aérienne donne le recul nécessaire à la bonne compréhension du paysage et de certains phénomènes révélateurs, parfois bien difficilement perceptibles du sol, parfois même pas du tout. L'archéologue aérien est un photographe des fantômes du passé qui apparaissent fugitivement comme par miracle et disparaissent aussi mystérieusement. Le rôle de l'archéologue aérien est de fixer ces apparitions éphémères, le fugace, l'évanescent, l'instant qui passe. L'avion apprend à regarder à ses pieds, comme le faisaient (et le font encore) certains "hommes de terrain". Le flair des "antiquaires" de jadis n'est rien d'autre qu'un sens aigu de l'observation. On peut s'improviser photographe aérien mais pas archéologue aérien.

Il faut avoir un certain bagage scientifique et historique. Un apprentissage est indispensable avant de se lancer dans la prospection, l'archéologue sérieux contrôle toujours ses découvertes au sol, les clichés photographiques en main. Sa principale qualité est la persévérance, pour ne pas dire l'obstination. II n'est pas rare qu'un site enfoui ne se révèle qu'après des dizaines de prospections vaines.
Puisse ce site web inciter l'archéologue, comme le promeneur, à redécouvrir d'avion ou même simplement au sol, nos belles campagnes imprégnées du passé, modelées, façonnées par des millénaires d'histoire et de labeur...




 

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Une villa gallo-romaine révélée grâce à des aires sombres correspondant à l'effondrement de murs en pisé des différents bâtiments, Quevauvillers (Somme).

Réapparition d'anciens cadastres.