Une invention technique change la face du monde sous-marin

L’épave de Mahdia, en 1907, marque l’avènement, autour d’Alfred Merlin, Louis Poinssot et Louis Drappier, d’un nouvel et immense territoire pour les archéologues : les fonds sous-marins.

Mais il faudra attendre plus de trente ans et l’invention en 1943 du scaphandre autonome par Jacques-Yves Cousteau et Emile Gagnan pour commencer à en mesurer l’étendue. Un public élargi a accès à ce nouveau monde sous-marin et les plongeurs vont rapidement localiser de très nombreuses épaves, en Méditerranée puis dans tous les océans.

Revenir là où tout a commencé

C’est à Mahdia que, dotés du nouveau scaphandre, Philippe Tailliez, Jacques-Yves Cousteau et Frédéric Dumas inaugurent en 1948 une première expertise archéologique sous-marine. Les « mousquemers », comme se plaît à les nommer Philippe Tailliez, se sont rencontrés en 1937-1938 et sont unis par la même passion de l’aventure maritime et sous-marine.

À l’époque, les engins de dévasage et les méthodes de fouille spécifiques n’existent pas. On explore avec les moyens du bord mais ces pionniers esquissent les contours de l’archéologie immergée en même temps que s’engage la course contre les pilleurs d’épaves, qui ont aussi flairé le filon.

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