Science qui étudie les arbres. Appliquée à l’archéologie, l’archéodendrologie a pour objet l’étude des vestiges en bois façonnés par l’homme.
De l’arbre vivant à l’objet fini, le bois peut être défini de trois manières : un organisme biologique témoin temporel de l’écologie et du climat passés ; une matière première exploitée dans un environnement naturel ; un objet culturel façonné par l’homme. A l’interface entre sciences humaines et sciences naturelles, l’archéodendrologie a pour objectif général de définir les interactions entre les sociétés humaines et leur milieu forestier. Elle contribue ainsi à restituer l’histoire des techniques de travail du bois caractéristiques des pratiques culturelles anciennes aussi bien que les paléoenvironnements au travers de l’exploitation du matériau bois, de ses modes d’utilisation et de transformation.
L’archéodendrologie réunie plusieurs disciplines dont :
- la xylologie et l’anthracologie dont les analyses mènent à la détermination des essences ligneuses et de leurs propriétés ;
- la dendromorphologie qui définit la morphologie, la structure et la mise en œuvre des arbres au sein des objets archéologiques ;
- la tracéologie ligneuse qui analyse les traces d’origine anthropique (outils, façonnage, etc.) ou biologique (insectes, champignons, etc.) laissées à la surface du bois ;
- la dendrochronologie qui, par l’enregistrement du nombre et de l’épaisseur des cernes annuels de croissance, contribue à la datation de l’abattage des arbres ;
- la dendroécologie qui cherche à mettre en évidence des événements écologiques liés, par exemple, au climat, à l’environnement ou à l’impact de l’homme sur celui-ci.