Pillé dans l'antiquité, le caveau a cependant livré quelques objets liés au culte funéraire : un vase canope, un couvercle de canope, des vases miniatures en calcite et en grauwacke, une perle en or ; ainsi que quelques outils.

Vase canope et couvercle

Le vase canope, dont le bord est cassé, est taillé dans la calcite, le couvercle est en calcaire.

Vase canope provenant de la chambre funéraire d'Akhethétep. © Christian Décamps, Mission du Louvre à Saqqara

Vaisselle miniature

Des petits vases complets, quelques fragments de coupes et de col de vases ont été retrouvés dans le caveau du mastaba d'Akhethétep. Ce type de vaisselle miniature en calcite était déposée dans les tombes de l'Ancien Empire pour garantir l'approvisionnement du défunt. Ces récipients étaient des copies de vases en terre cuite ou métal. Certains ne sont pas complètement évidés, ils ne pouvaient donc pas être utilisés, ce qui confirme leur valeur symbolique.

Vases miniatures en calcite provenant de la chambre funéraire d'Akhethétep  © Christian Décamps. Missoin du Louvre à Saqqara

Éléments d'une "trousse d'ouverture de la bouche"

Trois petits vases cassés ont été recollés et sont presque complets, d'autres fragments ont été récupérés indiquant qu'ils étaient plus nombreux.

Leurs formes évoquent celles des vases miniatures qui faisaient partie des "trousses pour l'ouverture de la bouche". Cet objet rituel se compose d'une plaque en calcaire creusée de cavités destinées à contenir le pesech-kaf (en silex ou calcite), les vases (en général 2 petites jarres et 4 petites coupes, la moitié en pierre sombre comme le  grauwacke, l'autre moitié en pierre claire comme la calcite) et deux lames plates.

Cette "trousse à outils" déposée dans les tombes de l'Ancien Empire, permettait au défunt de retrouver l'usage de ses sens et ainsi de pouvoir accéder à la renaissance.

Vases en grauwacke appartenant à une trousse pour l'Ouverture de la Bouche, provenant de la chambre funéraire d'Akhethétep  © Christian Décamps. Mission du Louvre à Saqqara

Perle de collier

Cette perle, faite de plusieurs feuilles d'or et munie d'une bélière, est percée à mi hauteur, ce qui semble indiquer qu'il y avait plusieurs perles semblables montées les unes à côté des autres formant un rang. Une feuille plate forme le dos de la perle, une autre son contour, deux autres délimitent le cloisonné, la dernière enroulée forme la bélière.

Il reste des fragments de matière grise qui devait être une sorte de mastic dans lequel étaient fixées les incrustations peut-être en pierre. Elle adopte la forme d'un coléoptère (Acmaeodera polira Klug ou Steraspis squamosa Klug) de la famille des bupestrides, dont les deux élytres aux couleurs irisées sont séparées par une cloison verticale.

Un collier comprenant deux perles semblables a été découvert dans la tombe d'Ipout, mère de Pépi I (VIe dynastie). Des perles en lapis lazuli représentant cet insecte et datant de la Ie dynastie proviennent d'Abydos.

Perle en forme de coléoptère provenant de la chambre funéraire d'Akhethétep  © Christian Décamps. Mission du Louvre à Saqqara