Les mastabas (de l'arabe, "banquette") sont le type de tombes adopté aux deux premières dynasties par les rois, leur famille et les hauts fonctionnaires.

Les tombeaux de l'Ancien Empire

À partir de Djéser, les souverains adoptent un tombeau spécifique : pyramide à l'Ancien et au Moyen Empire, hypogée dans la Vallée des rois au Nouvel Empire. Les hauts personnages continueront à se faire enterrer dans des mastabas bien après l'Ancien Empire. Cependant, ce sont les milliers de mastabas, véritables cités des morts environnant les pyramides de Giza et de Saqqara, qui sont les plus remarquables.

Un mastaba : partie visible et partie souterraine

Le mastaba possède une partie visible (superstructure) construite en pierre ou en brique crue : les façades sont légèrement inclinées vers le sommet (murs "talutés"). Le monument comporte, au moins, une chapelle où est célébré le culte funéraire au cours duquel les offrandes sont déposées sur une grande table de pierre (table d'offrandes), généralement placée au pied de la stèle "fausse-porte".

La chapelle funéraire des mastabas

Au cours des siècles, l'espace intérieur du mastaba se développe, et présente de nombreuses salles aux murs décorés de représentations du défunt, de scènes d'offrandes et d'épisodes de la vie quotidienne. Des statues du défunt y sont déposées ; d'autres sont enfermées dans un serdab, pièce murée communicant avec la chapelle. Un puits, qui est comblé après l'enterrement, traverse le massif de maçonnerie et mène au caveau souterrain où le défunt repose dans un sarcophage, à côté duquel sont déposés offrandes et mobilier funéraire.